Nouvelles sur la fertilité

Obésité et surpoids ne font pas bon ménage avec la maternité

L'obésité et le surpoids qui touchent un nombre croissant de femmes en âge de procréer ne font pas bon ménage avec le désir d'enfant et font courir des risques aux futures mères comme à leurs bébés, soulignent des spécialistes.
L'obésité et le surpoids qui touchent un nombre croissant de femmes en âge de procréer ne font pas bon ménage avec le désir d'enfant et font courir des risques aux futures mères comme à leurs bébés, soulignent des spécialistes.


AFP - L'obésité et le surpoids qui touchent un nombre croissant de femmes en âge de procréer ne font pas bon ménage avec le désir d'enfant et font courir des risques aux futures mères comme à leurs bébés, soulignent des spécialistes.
Plus de complications pendant la grossesse (notamment hypertension et diabète) et au moment de l'accouchement (davantage de césariennes et d'hémorragies du post partum) pour les femmes, risque accru de fausses couches, de morts in utero, de prématurité, voire de malformations congénitales (neurologiques et cardiaques) chez les enfants: la liste des conséquences négatives de l'obésité n'a cessé de s'allonger ces dernières années.
"Il y a de vrais risques pour la femme et l'enfant qui ne sont pas suffisamment connus des futures mères et des médecins" souligne le Dr Joëlle Belaïsch Allart, spécialiste de l'infertilité et vice-présidente du Collège national des gynécologues et obstétriciens français, qui tient ses 36e Journées de mercredi à vendredi à Paris.
Elle ajoute que les risques débutent dès le surpoids, et augmentent ensuite parallèlement au poids, faisant de toute femme obèse une candidate à une "grossesse à risque".
L'obésité de la mère multiplie également par deux ou trois les risques d'obésité chez son enfant entre 2 et 4 ans.
Peu fréquente autrefois, l'obésité de la femme enceinte est en passe de devenir un problème de santé publique, avec un taux d'obésité et de surpoids atteignant désormais 32% chez les femmes âgées de 25 à 34 ans (dont 11% d'obèses) et 37% chez les femmes de 35 à 44 ans (dont 16% d'obèses), selon la dernière enquête nationale sur l'obésité ObEpi 2012.
On parle de surpoids pour un indice de masse corporelle (IMC calculé en tenant compte du poids et de la taille), situé entre 25 et 30 et d'obésité au dessus de 30, voire d'obésité morbide au delà de 40.
Perdre du poids avant la grossesse
Au delà des risques encourus, les femmes obèses sont plus fréquemment confrontées à l'infertilité, un phénomène également lié à l'augmentation de l'âge maternel.
Les troubles de l'ovulation sont ainsi nettement plus fréquents tandis que les traitements de stimulation ovarienne sont plus longs et moins efficaces que chez les autres femmes.
"La seule solution pour toutes ces femmes est de perdre du poids avant la grossesse", souligne le Pr Pierre Mares, professeur de gynécologie obstétrique au CHU de Nîmes, qui préconise une prise en charge systématique avant la grossesse, avec l'aide d'équipes pluridisciplinaires>.
Il préconise une perte de poids de 5 à 10% chez les femmes obèses, mais le Dr Belaïsch Allart rappelle que la consultation pré-conceptionnelle est "loin d'être entrée dans les moeurs" et qu'il n'est pas toujours facile d'obtenir une réduction pondérale "sans braquer ni blesser la patiente".
Pour les femmes qui viennent en consultation pour une infertilité, les choses sont plus faciles. "Pour les femmes en simple surpoids, nous travaillons avec un nutritionniste, et au-delà d'un IMC de 30, nous proposons une prise en charge par un service de nutrition spécialisé en obésité" explique la gynécologue qui travaille au centre hospitalier des Quatre villes à Sèvres.
"On tente de les convaincre en leur expliquant que l'obésité leur fait courir des risques pour elles-mêmes et pour leurs bébés", ajoute-t-elle, même s'il n'est pas question en France de refuser systématiquement toute tentative de fécondation in vitro (FIV) chez les femmes ayant un IMC supérieur à 35, comme c'est le cas au Royaume Uni.
Mais l'obésité masculine a également sa part de responsabilité dans l'infertilité, en raison d'un risque accru d'anomalie dans leur sperme et d'une baisse de la qualité de celui-ci.

Source: http://www.france24.com/fr/20121205-obesite-surpoids-font-pas-bon-menage-maternite



Plus de 1 bébé sur 10 naît prématurément chaque année

Quelque 15 millions de bébés naissent prématurément (avant 37 semaines de gestation révolues) chaque année dans le monde, soit plus d'un bébé sur dix, selon les chiffres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) publiés vendredi à la veille de la Journée mondiale de la prématurité.
Quelque 15 millions de bébés naissent prématurément (avant 37 semaines de gestation révolues) chaque année dans le monde, soit plus d'un bébé sur dix, selon les chiffres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) publiés vendredi à la veille de la Journée mondiale de la prématurité.


AFP - Quelque 15 millions de bébés naissent prématurément (avant 37 semaines de gestation révolues) chaque année dans le monde, soit plus d'un bébé sur dix, selon les chiffres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) publiés vendredi à la veille de la Journée mondiale de la prématurité.
"Il y a globalement 15 millions de bébés prématurés, dont un million meurent chaque année", a déclaré la directrice du département Santé et développement de l'enfant et de l'adolescent à l'OMS, Elizabeth Mason, lors d'un point presse.
Les naissances prématurées sont ainsi la principale cause de décès des nourrissons (au cours des quatre premières semaines de vie) dans le monde, et c'est aussi la deuxième cause majeure de décès, après la pneumonie, chez les enfants de moins de cinq ans.
"60% (des cas de prématurés, ndlr) se trouvent en Afrique et en Asie du Sud", a précisé Mme Mason.
Dans les pays les plus pauvres, en moyenne 12% des bébés naissent prématurément contre 9% dans les pays à revenu élevé. En outre, les taux de survie présentent des inégalités selon la richesse des pays.
Pour l'OMS, c'est un "problème planétaire". Les 10 pays qui possèdent les taux les plus élevés de naissances prématurées sont l'Inde, la Chine, le Nigeria, le Pakistan, l'Indonésie, les Etats-Unis, le Bangladesh, les Philippines, la République démocratique du Congo et le Brésil.
L'OMS est d'autant plus inquiète que dans la quasi-totalité des 65 pays présentant des données fiables, ce phénomène est en augmentation au cours des 20 dernières années.
Cela peut notamment s'expliquer selon l'OMS par un accroissement du nombre de femmes plus âgées qui ont des bébés, et par l'utilisation accrue de traitements contre l'infertilité qui se traduit par des taux plus élevés de grossesses multiples.
En outre, dans certains pays développés, l'augmentation des déclenchements d'accouchement non nécessaires du point de vue médical et des césariennes avant la gestation complète du bébé ont également contribué à la hausse des naissances prématurées.
Dans de nombreux pays à faible revenu, les principales causes de naissances prématurées comprennent les infections, la malaria, le VIH et un taux élevé de grossesses chez les adolescentes. Mais tant dans les pays riches que dans les pays pauvres, un grand nombre de naissances prématurées demeure inexpliqué, selon l'OMS.
L'OMS estime qu'une partie des bébés prématurés peut être sauvée, sans que l'on ait besoin de recourir à des soins intensifs néonatals, par notamment l'injection de stéroïdes anténatals pour les mères qui ont des contractions prématurées.
L'organisation recommande aussi la "méthode kangourou" avec l'enfant qui bénéficie d'un contact peau à peau sur la poitrine de sa mère qui l'allaite fréquemment, ainsi qu'une crème antiseptique pour le cordon ombilical et des antibiotiques pour combattre les infections du nouveau-né.

Source: http://www.france24.com/fr/20121116-plus-1-bebe-10-nait-prematurement-chaque-annee



Chute spectaculaire de la qualité du sperme


Ce n'est pas encore la déroute, mais une alerte sérieuse. Le


sperme des Français contient de moins en moins de 


spermatozoïdes. Selon une vaste étude française mise en 


ligne mercredi 5 décembre sur le site de la revue


Human Reproduction, la concentration en spermatozoïdes a 


chuté de près d'un tiers entre 1989 et 2005.

En moyenne, elle reste toutefois au-dessus des seuils définissant l'infertilité masculine. Pour expliquer ces résultats, le rôle des perturbateurs endocriniens – bisphénol A, phtalates, PCB, etc. – est évoqué.
Le déclin de la qualité du sperme est un sujet qui donne lieu à controverse depuis des années : les études épidémiologiques conduites dans les pays développés présentent en effet parfois des résultats discordants.

Il n'en reste pas moins que l'hypothèse d'un rôle joué par les perturbateurs endocriniens est de plus en plus confortée par les données biologiques et toxicologiques. Qu'elles soient issues de l'expérimentation sur l'animal ou des expositions humaines aux perturbateurs, notamment in utero.
PROBABLEMENT LA PLUS VASTE ENQUÊTE SUR LE SUJET
La nouvelle étude française pèsera lourd dans la balance, en particulier par sa puissance statistique : elle porte sur plus de 26 000 hommes, ce qui en fait probablement la plus vaste enquête sur le sujet.
Les chercheurs de l'Institut de veille sanitaire (InVS) ont travaillé avec ceux de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) chargé de la base de données "Fivnat". Jusqu'en 2005 s'y sont accumulés les chiffres issus des centres d'assistance médicale à la procréation (AMP).
Les auteurs de l'étude ont analysé les données de tous les hommes dont le couple participait à un programme d'AMP dans les 126 principaux centres en France métropolitaine, entre le 1er janvier 1989 et le 31 décembre 2005. Deux spermogrammes – analyse du sperme – étaient disponibles pour chacun d'entre eux. N'ont été retenus que les hommes dont la partenaire était définitivement stérile.
"Des publications antérieures montrent que le type d'échantillon que nous avons étudié est considéré comme optimal et le moins biaisé pour analyser la qualité du sperme. En effet, ces hommes sélectionnés n'ont a priori aucune raison d'avoirune qualité de sperme différente de celui de la population générale", explique le docteur Joëlle Le Moal (département de santé environnementale, InVS)
"SUSCEPTIBLE DE SOUS-ESTIMER LE DÉCLIN SPERMATIQUE"
En France, l'AMP est remboursée par la Sécurité sociale, ce qui garantit un accès équitable. Il n'empêche : la population qui y a recours possède plutôt un niveau d'éducation supérieur à la moyenne générale.
Certaines informations sur des facteurs susceptibles de diminuer la fertilité masculine n'étaient pas accessibles aux auteurs de l'étude. C'est, entre autres, le cas de l'indice de masse corporel, qui a augmenté au cours des dernières décennies, et du tabagisme.
Cependant, explique le docteur Le Moal, "au cours de la période étudiée, parmi les personnes ayant un niveau socio-éducatif supérieur à la moyenne, le tabagisme masculin a plutôt diminué et l'augmentation de l'indice de masse corporelle a été moindre qu'en moyenne. Notre échantillon est donc même susceptible de sous-estimer le déclin spermatique".
La nouvelle étude montre "une diminution significative et continue de la concentration du sperme atteignant 32,2 % sur la période étudiée", écrivent les auteurs. En 1989, un homme de 35 ans avait une concentration moyenne de 73,6 millions de spermatozoïdes par millilitre de sperme. En 2005, elle était tombée à 49,9 millions/ml.
"L'HYPOTHÈSE D'UN EFFET DES PERTURBATEURS ENDOCRINIENS"
Ces valeurs se situent encore nettement au-dessus des seuils en dessous desquels un homme est considéré comme stérile (15 à 20 millions/ml). L'inquiétude vient surtout de la régularité avec laquelle ce taux décroît. "Nos résultats sont cohérents avec ceux d'études publiées dans d'autres pays. Nous avons constaté un déclin régulier, quasi linéaire, d'en moyenne 1,9 % par an", indique le docteur Le Moal.
Outre la concentration en spermatozoïdes, deux autres indicateurs, bien que moins valides, ont été utilisés : l'analyse de la morphologie des spermatozoïdes ; et leur capacité à se mouvoir, caractéristique essentielle pour pouvoir assurer la fécondation.
Les chercheurs ont constaté une "diminution significative" du pourcentage de spermatozoïdes ayant une morphologie normale au cours de la période de dix-sept ans étudiée. Il est passé de 60,9 % en 1989 à 39,2 % en 2005, avec toutefois une période de stabilisation de 1996 à 1998.
A l'inverse, la motilité des spermatozoïdes s'est améliorée de 1995 à 1998. Elle est ensuite restée stable jusqu'en 2005.
Conçue pour analyser la qualité du sperme, cette étude ne permet pas de déterminer les facteurs qui pourraient expliquer ce déclin. Néanmoins, commente le docteur Le Moal, "s'il faut rester ouvert sur les différentes explications possibles, l'étude est plutôt en faveur de l'hypothèse d'un effet des perturbateurs endocriniens".
Les auteurs de l'étude vont poursuivre leurs travaux en se servant du registre tenu depuis 2006 par l'Agence de la biomédecine, à laquelle tous les centres d'AMP doivent obligatoirement transmettre leurs données.

Source: http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/12/05/chute-spectaculaire-de-la-qualite-du-sperme_1800111_3244.html


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